Les nuisibles et les ravageurs (ex fourmis, rats, cafard) ont de tout temps été un problème pour l’homme. Durant tout le XXème siècle, l’Humain a cependant été bien trop loin dans sa manière de lutter contre ces êtres vivants en appliquant des politiques drastiques et très nocives pour l’environnement afin de limiter la propagation de ces espèces. Si la lutte contre les nuisibles est un combat à maintenir actif, il essentiel de le faire de manière raisonnée pour préserver la biodiversité et l’écosystème. Voyons dans cet article quelques propositions pour lutter contre les nuisibles sans nuire à l’écosystème.
En France, le Grenelle de l’Environnement a été une initiative importante pour protéger la faune et la flore contre les espèces envahissantes, en particulier à La Réunion, une île menacée par des nuisibles et les invasions animales et végétales. Nous allons explorer ici les mesures écologiques mises en place pour lutter contre les nuisibles, telles que la lutte biologique, les barrières physiques et le piégeage, ainsi que les conseils pratiques pour une lutte durable et respectueuse de l’environnement.
Qui sont les nuisibles de la maison ?
SOMMAIRE
Le Grenelle de l’environnement : une action pour protéger la biodiversité
En 2007, la France a lancé le Grenelle de l’Environnement, une série de mesures visant à protéger l’environnement et la biodiversité. L’île de La Réunion a été l’un des principaux bénéficiaires de ces mesures. La Réunion est une île volcanique située dans l’océan Indien, connue pour sa biodiversité unique, mais également pour les nuisibles et les espèces importées par l’homme qui menacent cette biodiversité.
Le principal objectif du Grenelle de l’environnement à La Réunion était de protéger la faune et la flore endémiques contre les espèces envahissantes. L’île a été touchée par l’arrivée d’Espèces Exotiques Envahissantes, qui ont menacé la biodiversité et la survie de nombreuses espèces endémiques.
En parallèle du Grenelle, des plans d’action établis
Le Réseau Espèces Exotiques Envahissantes Outre-mer a été créé en 2020 à partir de l’initiative lancée en 2005 sur les Espèces Exotiques Envahissantes en outre-mer.
Le premier programme d’actions (2005-2008) avait pour objectif de réaliser un état des lieux global de la situation dans les collectivités françaises d’outre-mer et de proposer des recommandations sur tous les aspects de leur gestion. Le deuxième programme d’actions (2009-2012) visait à développer les recommandations et à renforcer la mise en réseau des acteurs d’outre-mer et la coopération régionale. Le programme d’actions 2013-2015 avait pour objectif de renforcer les capacités des collectivités et des acteurs d’outre-mer en matière de détection précoce et de réaction rapide.
Selon le Réseau EEE (Espèces Exotiques Envahissantes) Outre-Mer est actuellement un outil d’appui pour renforcer les connaissances et accroître la sensibilisation face aux invasions biologiques, un outil d’expertise pour améliorer l’anticipation, la prévention et l’efficacité des réponses à ce phénomène. Il est également un outil de collaboration pour mutualiser les compétences et développer la coopération sur les invasions biologiques à l’échelle de l’outre-mer et dans chaque région, notamment à la Réunion.
Les actions du Réseau EEE Outre-Mer sont menées selon 4 axes principaux (source) :
- appui aux politiques et aux stratégies d’action,
- développement et diffusion des connaissances,
- contributions aux activités du Centre de ressources EEE,
- animation du réseau, diffusion et accès aux informations, mise en réseau des acteurs.
Depuis son lancement en 2005, 25 organisations partenaires ont soutenu la mise en œuvre de l’initiative et de ses activités. En complément de ses actions propres, le Réseau EEE outre-mer contribue aux actions menées par le Centre National de Ressources sur les EEE, co-piloté par le Comité français de l’UICN et l’OFB, pour répondre aux besoins spécifiques des territoires.
Des mesures écologiques pour lutter contre les nuisibles
Pour lutter contre ces nuisibles, plusieurs mesures ont été mises en place, telles que :
- La lutte biologique : la lutte biologique consiste à introduire des prédateurs naturels des nuisibles afin de réduire leur nombre. Par exemple, des chats sauvages ont été réintroduits sur l’île pour lutter contre les rats. Cela permet de lutter contre les nuisibles de manière écologique, sans recourir à des pesticides qui peuvent nuire à l’écosystème.
- Les barrières physiques : les barrières physiques comme les clôtures électriques peuvent empêcher les animaux nuisibles d’accéder aux cultures et aux zones protégées.
- Le piégeage : le piégeage consiste à attraper les animaux nuisibles avec des pièges, tels que les pièges à rats et les pièges à insectes. Cela permet de réduire leur nombre sans nuire à l’écosystème.
Des conseils pratiques pour lutter contre les nuisibles de manière écologique et durable
En plus des mesures mises en place dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, il existe des conseils pratiques pour lutter contre les nuisibles de manière écologique et durable. Voici quelques-uns de ces conseils :
- Si besoin, faites intervenir chez vous des entreprises formées, certifiées et aillant une démarche responsable, comme ALLO FRELONS (voir leur site), pour la lutte contre les nuisibles et les Espèces Exotiques Envahissantes.
- Utilisez des insecticides naturels : les insecticides naturels comme l’huile de neem et le pyrèthre sont efficaces pour lutter contre les insectes nuisibles, sans nuire à l’environnement.
- Pratiquez la rotation des cultures : la rotation des cultures consiste à changer les cultures d’un terrain à l’autre, ce qui permet de réduire le risque d’infestation par les nuisibles. En effet, les insectes nuisibles ont souvent une préférence pour certaines plantes, et en pratiquant la rotation des cultures, on réduit leur présence dans une zone donnée.
- Utilisez des pièges à phéromones : les pièges à phéromones sont des pièges qui attirent les insectes nuisibles en utilisant des hormones sexuelles. Cela permet de réduire leur nombre sans utiliser de pesticides.
- Évitez l’utilisation de pesticides : les pesticides peuvent être nocifs pour l’environnement et la santé. Il est donc recommandé de les utiliser de manière différenciée et non-systématique.
Conclusion
La lutte contre les nuisibles sans nuire à l’écosystème est possible grâce à des mesures écologiques et durables telles que la lutte biologique, les barrières physiques et le piégeage. Les conseils pratiques tels que l’utilisation d’insecticides naturels, la rotation des cultures et les pièges à phéromones sont également utiles pour lutter contre les nuisibles. Le Grenelle de l’Environnement à La Réunion a été un exemple de réussite dans la lutte contre les espèces envahissantes et la protection de la biodiversité. En appliquant ces mesures et conseils pratiques, chacun peut contribuer à préserver l’écosystème et à protéger la santé et l’économie.
Nature, jardinage, cuisine et plein air. Voltaire nous l’a bien dit : Il faut cultiver son jardin
