combien de ruches par hectare

Comment installer une ruche chez soi ?

Vous souhaitez pratiquer une activité de plein air ? Vous avez un jardin et vous aimeriez que la biodiversité puisse en profiter ? Vous vous sentez concerné par la raréfaction d’Apis mellifera – l’abeille mellifère – et vous souhaitez vous engager pour la protéger ? Vous avez toujours voulu posséder des ruches, mais vous ne savez pas comment débuter en apiculture ? Cet article a été écrit pour vous, avec les conseils d’un apiculteur amateur et passionné. Il va vous expliquer comment installer des ruches dans votre jardin. Ou bien dans un autre emplacement mis à votre disposition. Nous vous souhaitons une bonne lecture.

Pourquoi pratiquer l’apiculture ?

L’élevage des abeilles est une activité qui n’est pas seulement réservée aux agriculteurs professionnels. En France, la législation est favorable à la pratique de l’apiculture de loisir. Ainsi parmi les 70 000 français qui ont déclaré posséder au moins une ruche en 2020, la plupart sont des amateurs qui gardent des abeilles pour leur plaisir et pour consommer le miel produit par leur colonie.

Pratiquer l’apiculteur a beaucoup d’avantages. L’apiculture permet de découvrir la vie des abeilles. Celle-ci est suffisamment complexe pour surprendre encore les apiculteurs chevronnés. On peut aussi partager ses observations avec ses amis et sa famille. C’est aussi un loisir qui permet de rencontrer beaucoup d’autres personnes qui partagent la même passion que soi.

la survie des abeilles mellifères en France dépend en partie de l’apiculture
la survie des abeilles mellifères en France dépend en partie de l’apiculture

L’apiculture permet aussi de contribuer à la préservation d’une espèce sur le déclin. Les abeilles mellifères sont en effet menacées directement et indirectement par les activités humaines. Citons pour les menaces principales :

• Usage d’insecticides en agriculture conventionnelle et dans les jardins des particuliers
• Urbanisation et aménagement des espaces naturels
• Introduction de prédateurs et de parasites exotiques
• Changement climatique et impact des sécheresses sur la flore mellifère
• Hybridation et sélection d’abeilles de production, peu résilientes hors apiculture intensive

Ou installer une ruche ?

La question du lieu d’installation de la ruche se pose forcément à qui souhaite se lancer dans l’apiculture. Pour bien répondre à cette question, il faut comprendre quels sont les besoins des abeilles. Les abeilles sont des insectes capables de réguler la température à l’intérieur de leur nid. Elles produisent de la chaleur pour garder leurs larves entre 30 et 35°C. Mais cette production de chaleur consomme de l’énergie. Ainsi pour les aider à économiser leurs réserves de miel, il faut placer les ruches dans un endroit abrité. Il faut aussi considérer la qualité de l’environnement du rucher, car la santé des colonies dépend de la richesse botanique du milieu.

Un endroit bien exposé pour installer le rucher

Dans la nature, les abeilles choisissent d’établir leur nid dans une cavité – un creux dans un arbre ou entre deux rochers – qui soit exposée au sud ou à l’est et qui reçoit les rayons directs du soleil. Bien que par défaut, les abeilles acceptent des situations moins favorables pour y fonder une nouvelle colonie.

Pour aider vos colonies à prospérer, il est préférable de satisfaire leurs préférences et de placer vos ruches à un endroit suffisamment ensoleillé et bien abrité des vents froids d’hiver. Une haie, un mur ou la façade d’une habitation offre une zone abritée pour vos protégés. Pour compléter l’installation des ruches, il est utile de mettre à disposition des butineuses un abreuvoir. Car les abeilles boivent pour s’hydrater et consomment pas moins de 100 litres d’eau par colonie et par an.

Sur une aire de butinage riche et un environnement sain

Bien souvent, on installe son rucher dans son jardin sans penser à l’importance des ressources en nectar et en pollen. Les abeilles sont capables d’explorer les environs et de trouver leur nourriture parfois distante de plusieurs kilomètres de leur nid. Les butineuses évoluent sur une aire de butinage de plusieurs kilomètres carrés. Bien qu’elles butinent plus intensément dans un rayon d’un kilomètre autour de leur ruche.

ou installer une ruche
Ou installer une ruche ? [source pixabay]

Les ruches urbaines sont-elles bénéfiques pour les abeilles ?

Si vos ruches se situent dans un environnement très urbanisé ou si vous êtes entouré par des champs de céréales, il est probable que vos colonies manquent d’aliments pour satisfaire le développement et la croissance de leurs larves. Il faut donc se préparer à nourrir au besoin vos abeilles au moyen de sirop de sucre et de pâte protéinée. Mais dans un environnement diversifié, les carences alimentaires ne se rencontrent pas et le nourrissage des colonies – on parle de nourrissement en apiculture – n’est utilisé que pour contrebalancer les prélèvements trop importants de miel. Car sachez que les abeilles produisent du miel pour en disposer durant l’hiver.

La qualité de l’environnement a un impact direct sur la santé des abeilles. Ces insectes rapportent à leur nid les polluants qui ont contaminé les fleurs et l’eau. Si vous installez vos ruches à proximité d’usines, il est possible que les produits toxiques posent des problèmes à vos insectes. (cf article reporterre.net)

Qui sont les prédateurs d’abeilles ?

Les abeilles sont constamment en lutte contre des parasites et des prédateurs. Cela n’a rien de surprenant, car un nid d’abeilles contient plusieurs kilogrammes de miel, mais aussi des larves riches en protéines. Ce nid attire les convoitises d’agents pathogènes, d’insectes, mais aussi d’oiseaux et de mammifères. Pour se défendre des animaux nuisibles, les abeilles ont mis en place des stratagèmes sophistiqués. Mais ces réactions sont moins efficaces contre les parasites et les prédateurs qui ont été introduits récemment par l’Homme. Il s’agit du varroa (Varroa destructor), des guèpes et du frelon asiatique (Vespa velutina).

Les varroas sont des acariens qui se reproduisent sur les larves d’abeilles
Les varroas sont des acariens qui se reproduisent sur les larves d’abeilles

La varroa

La varroa est probablement l’ennemi numéro 1 des abeilles et de leurs apiculteurs. Il s’agit d’un acarien originaire de Corée et du Japon. Il cause l’affaiblissement de ses hôtes – les larves, nymphes et abeilles adultes – en ponctionnant d’hémolymphe et le corps gras. Le varroa est aussi responsable de l’inoculation de virus dangereux, comme le virus des ailes déformées. Au-dessus d’un seuil, la population des varroas place la colonie d’abeilles en danger. Sans traitement, l’apiculteur assiste à l’effondrement de ces colonies.

Le frelon asiatique

Le frelon asiatique est aussi un problème dans de nombreuses régions de France. Cet insecte capture des abeilles adultes devant leur ruche. Sa présence en vol stationnaire provoque du stress chez les butineuses, qui n’osent plus sortir. On parle alors de paralysie de la colonie. Dans les cas de forte pression, les colonies d’abeilles peuvent mourir de faim. Pour ne pas en arriver là, l’apiculteur doit tuer les frelons qui se trouvent sur son rucher. Et si possible, il doit remonter leur piste, jusqu’à leur nid et faire intervenir un professionnel pour le détruire.

Mais d’autres prédateurs d’abeilles pourraient prochainement faire leur apparition dans les ruchers de France. C’est le cas du frelon oriental (Vespa orientalis) détecté pour la première fois en septembre 2021 à Marseille et du petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) présent en Italie et qui se rapproche chaque année un peu plus de la frontière avec notre pays.

Centre de formation apiculture : est-ce nécessaire de suivre une formation ?

Pour réussir en apiculture, il est nécessaire de maîtriser des gestes, mais il faut aussi avoir de bonnes bases en biologie et en écologie des abeilles. Il est indispensable – bien que non obligatoire – de suivre un stage ou des cours théoriques et pratiques avant de faire l’acquisition d’une nouvelle colonie. Vous y apprendrez comment lutter efficacement contre le varroa et le frelon asiatique. Car en France, les difficultés en apiculture sont principalement d’ordre sanitaire.

Heureusement, il existe de nombreuses associations, centres de formation  et des professionnels qui proposent des stages d’initiation et de perfectionnement en apiculture. Si vous résidez en France, en Belgique, en Suisse ou au Canada, vous n’aurez aucune difficulté à trouver une structure apte à vous recevoir pour vous apprendre les fondamentaux de l’apiculture. Pour vous y aider, consultez le lien suivant : https://apiculture.idlwt.com/formations-apiculture-en-france-belgique-suisse-canada/

Obligations de l’apiculteur amateur en France

Comme nous l’avons précisé plus haut, la législation française est favorable à la pratique de l’apiculture de loisir. Et en respectant les obligations, il est possible d’installer des ruches pratiquement n’importe où. C’est ainsi que l’on compte pas moins de 2000 ruches situées sur les toits, les balcons et dans les jardins de Paris. C’est d’ailleurs une densité plus importante que dans les zones rurales. Et les écologues se questionnent sur l’impact de cette surpopulation sur les autres espèces d’insectes pollinisateurs : abeilles solitaires, papillons,…

Notons, que si vous ne disposez pas d’un terrain pouvant recevoir vos ruches, vous pouvez aussi profiter de l’un des nombreux ruchers partagés mis en place par des associations d’apiculteurs amateurs. C’est la possibilité de pratiquer l’apiculture sans être isolé et de disposer continuellement des conseils et de l’aide des apiculteurs plus expérimentés.

a. Déclarer son activité apicole

La première obligation est de déclarer son activité d’apiculteur, même si l’on n’a pas l’intention de faire un quelconque commerce de son miel, de la cire, de la gelée royale ou de la propolis. Cette démarche est nécessaire dès la première ruche peuplée d’abeilles en votre possession. Il s’agit pour l’État français de connaître l’importance et la répartition du cheptel national. Ainsi, en cas de maladie qui touche les abeilles, les autorités sanitaires sont en mesure de prendre contact avec les apiculteurs et de prendre les mesures qui s’imposent.

La déclaration de votre activité d’apiculteur peut se faire en quelques minutes, depuis le site du Ministère de l’Agriculture. À la fin de cette première démarche, vous obtiendrez votre numéro d’apiculteur, le NAPI. Cet identifiant doit être apposé sur vos ruches ou sur un panneau à l’entrée de votre rucher. Vous devrez aussi le renseigner auprès de l’administration pour toutes vos démarches ultérieures. Cette déclaration doit être reconduite chaque année, entre le 1er septembre et le 31 décembre.

Pour en savoir plus sur cette déclaration obligatoire, cliquez sur https://agriculture.gouv.fr/la-declaration-de-ruches-du-1er-septembre-au-31-decembre

b. Respecter le Code rural :

Les abeilles sont des insectes piqueurs. Ces Hyménoptères peuvent présenter un danger pour les personnes allergiques. Les abeilles peuvent aussi être une nuisance pour le voisinage. C’est pour cette raison que le Code Rural prévoit des dispositions pour que des distances ou des séparations soient mises en place entre vos ruches et les propriétés voisines.

Deux points majeurs doivent être considérés.

  1. La ruche a combien de mètres d’une habitation : La responsabilité du préfet de département ou du maire pour décider par la voie d’un arrêté quelles sont les distances minimales qui doivent séparer une ruche du voisinage. Ainsi, d’un département à un autre ces distances peuvent être très différentes et plus ou moins contraignantes pour le propriétaire de ruches. Pour Paris, seulement cinq mètres sont suffisants et cette distance peut-être réduite à trois mètres, si une haie oblige les abeilles à prendre de la hauteur. Mais dans la plupart des départements, il faut entre 10 mètres et 100 mètres pour rester dans la légalité.
  2. Le second point majeur vient en aide aux apiculteurs qui ne disposent pas de l’espace suffisant pour respecter l’arrêté préfectoral ou municipal. En effet, aucune distance n’est imposée dès lors que les ruches sont séparées des propriétés voisines par une haie ou une palissade d’au moins deux mètres de hauteur.

Quelque soit la configuration de votre rucher, nous vous conseillons de prévoir la plantation d’une haie tout autour de votre rucher, car :

• Une haie va créer un microclimat favorable pour vos colonies d’abeilles, avec moins de vent et une température plus élevée les journées d’hiver,
• Cet écran visuel cache les ruches des potentiels voleurs,
• Cette barrière oblige les abeilles à prendre de la hauteur et augmente le niveau de sécurité dans le secteur du rucher.

Bien que la plantation de quelques arbustes ne peut pas assurer l’alimentation d’une seule colonie, ni même faire une différence, il est logique de porter son choix vers des espèces mellifères et locales. Si possible en choisissant les plantes qui fleurissent durant des périodes de l’année où les ressources sont faibles.

c. Faut-il assurer ses ruches ?

La loi ne vous oblige pas à assurer vos ruches. Toutefois, comme tous les propriétaires d’animaux vous serez pleinement responsable des dégâts que vos abeilles pourraient causer sur des personnes ou leurs biens. Nous vous conseillons de souscrire à une assurance auprès de votre assureur. Mais vous pouvez aussi assurer vos ruches en adhérant à un syndicat d’apiculture. Il est également possible de souscrire à une assurance en même temps que de prendre un abonnement à une revue comme l’Abeille de France.

abeille poilu
les abeilles vivent en colonies de plusieurs milliers d’individus

Il existe plusieurs niveaux de protection juridique. Mais les tarifs par ruche et par an sont seulement de quelques euros. Si vous pratiquez l’apiculture de loisir et que vous disposez d’une à dix ruches, il est préférable de souscrire à une formule qui vous apportera le plus de protection possible.

Quel matériel acquérir pour bien débuter en apiculture ?

L’apiculture est un loisir qui est accessible au plus grand nombre. Et le volume des équipements à mettre en place et à stocker est assez réduit. L’investissement est compris entre 500 et 1000 euros en fonction du type d’apiculture que l’on souhaite pratiquer, du nombre de ruches que l’on veut acheter pour se lancer et de la qualité du matériel acheté.

a. Une combinaison apicole

Il est possible de pratiquer l’apiculture avec simplement un voile pour se protéger le visage. Mais les abeilles peuvent encore vous piquer les mains et passer sous vos vêtements. Les piqûres sont douloureuses et inconfortables. De plus, les effets sur l’organisme peuvent être imprévisibles. On connaît des apiculteurs professionnels qui ont fini par devenir allergiques au venin d’abeille suite à un trop grand nombre d’envenimations. Pour ne pas être piqué, il vaut mieux acheter une combinaison intégrale. Elle permet de protéger l’apiculteur depuis ses chevilles, jusqu’à sa tête. On complétera cette protection par une paire de gants en caoutchouc et une paire de bottes. C’est moins confortable que d’ouvrir ses ruches avec seulement un voile, mais cela évite de prendre trop de risques, notamment lorsque l’on débute.

combinaison apicole
Pour pratiquer l’apiculture avec confort et en sécurité, il est important de porter des protections adaptées

b. Un enfumoir

Tout comme le voile de protection du visage et de la tête, l’enfumoir est un équipement indispensable pour assurer la sécurité de l’apiculteur. Il est nécessaire de s’en munir, lorsque l’on prévoit d’ouvrir des ruches. Il doit donc être correctement allumé et contenir suffisamment de combustible, pour répondre à l’usage qui en sera fait. La fumée – que l’on diffuse froide vers l’entrée de la colonie et le dessus des rayons – permet de brouiller les communications chimiques entre les abeilles ouvrières. Les gardiennes qui produisent des phéromones d’attaque ne seront pas rejoints par des dizaines de leurs congénères, pour aller piquer ce qu’elles considèrent comme un assaillant.

La fumée va aussi provoquer chez la colonie un repli vers ses réserves de miel. Les ouvrières vont en remplir leur jabot pour se préparer à une évacuation d’urgence. Car dans leur milieu naturel, il n’y a pas de fumée sans feu. Les abeilles ont évolué pendant des milliers d’années dans des habitats forestiers et elles sont adaptées pour prendre la fuite si un incendie venait à menacer leur nid.

Combien de ruches installer pour un apiculteur débutant ?

La plupart des néophytes ont pour projet d’acquérir une unique ruche par prudence, mais aussi pour ne pas engager trop de frais. Cela peut sembler contre-intuitif, mais débuter avec une seule colonie est plus compliqué qu’avec deux ou trois ruches. En effet, le débutant à besoin de pouvoir observer le comportement de différentes colonies pour comprendre la biologie des abeilles. Il aura aussi besoin de prélever des cadres couverts de miel, pour renforcer l’une de ces colonies, si celle-ci vient à s’affaiblir.

Deux ou trois ruches sont le minimum à déployer pour réussir en apiculture. Pour des raisons pratiques, il faut choisir le même modèle. Actuellement, les modèles les plus employés en France par les apiculteurs amateurs sont :

• La ruche Dadant
• La ruche Langstroth
• La ruche Warré
• La ruche Voirnot

La ruche Dadant est la plus connue à travers le monde. On peut l’acheter dans tous les magasins d’apiculture. Produite en grandes séries, la ruche Dadant est aussi la plus économique. Nous vous conseillons de débuter avec ce modèle. D’autant plus que vous recevrez une formation pratique avec la ruche Dadant. Par contre, en Corse c’est la ruche Langstroth qui est la norme. Et en Alsace, la ruche alsacienne et la ruche Voirnot ont beaucoup d’adeptes.

La vidéo suivante présente la ruche Dadant et ses différents éléments.

Prévoir un essaim d’abeilles par ruche

Enfin, il est temps d’enrucher vos ruches. C’est-à-dire que vous devez y introduire des essaims qui se composent de plusieurs milliers d’ouvrières et d’une reine fécondée, apte à pondre. Pour obtenir une lignée d’abeilles rustiques et de bon caractère, nous vous conseillons de vous adresser à un éleveur de votre région. Il s’agit d’un apiculteur qui s’est spécialisé dans la production d’essaims sur cadres. En d’autres mots de jeunes colonies d’abeilles.

Si vous ne pouvez trouver un éleveur près de chez vous ou si les conditions commerciales ne permettent pas l’acquisition de quelques colonies, contactez un magasin d’apiculture. Au printemps, ces boutiques proposent à la commande des colonies d’abeilles sélectionnées. Il s’agit souvent d’abeilles de type Buckfast. Ces abeilles sont connues pour être moins défensives et produire une grande quantité de miel. Mais on peut parfois trouver à la vente l’abeille noire (Apis mellifera mellifera) qui est la race indigène en France.

combien de ruches par hectare
Les essaims peuvent être capturé au printemps, mais cette cueillette demande du savoir-faire

Vous pouvez aussi attendre la saison de l’essaimage pour récupérer les essaims dont vous avez besoin. Ceci permet d’acquérir gratuitement des abeilles. Toutefois, il faut se faire connaître auprès de vos voisins, de la mairie et des pompiers pour augmenter les chances d’être contacté. Il faut aussi se rendre disponible immédiatement pour capturer les abeilles à temps. Enfin, on ne connaît pas l’état sanitaire de la colonie récupérée, ni même son comportement au rucher. Et l’on peut prendre des risques pour soi et les autres si l’on ne sait pas comment recueillir correctement un essaim.

A quelle saison installer une ruche ?

En théorie, il est possible d’installer une ruche toute l’année, sauf en hiver. En effet, durant la saison la plus froide de l’année, les abeilles se regroupent et forment une grappe au cœur de leur nid. Cet amassement d’abeilles permet à la colonie de se protéger du froid et de survivre à l’hiver. La reine occupe naturellement le centre de ce regroupement. La grappe se forme lorsque les températures extérieures sont inférieures à +10°C.

La grappe ne doit pas être disloquée ou se détacher des rayons. Sinon, les abeilles qui se retrouvent sur le fond de la ruche risquent de ne plus remonter sur les cadres et de mourir rapidement de froid. Ainsi, on évitera de déplacer une ruche durant les journées les plus froides de l’année. Et pour ne pas prendre de risque, les installations des colonies se feront du printemps à l’automne.

Attention ! Les abeilles reconnaissent au mètre près l’emplacement de leur ruche. Si vous déplacez une colonie de plus de deux mètres, vous observerez que les butineuses reviendront à son emplacement initial. Dans certains cas, ces butineuses peuvent ne plus retrouver leur colonie et se perdre.

Si vous faites l’acquisition d’une colonie, vous ne pouvez pas la déplacer au-delà de 3 kilomètres sous peine de perdre vos butineuses. Ou bien la déplacer patiemment chaque jour d’un mètre. Pour déplacer une ruche de 50 mètres par exemple, le plus simple est :

1. Déplacer la ruche au delà de 3 kilomètres
2. Laisser la ruche pendant au moins trois jours à cette emplacement
3. Rapporter la ruche et la placer à son emplacement définitif

Pour résumer

L’apiculture est une pratique qui reçoit l’intérêt d’un nombre grandissant de néophytes. En France, il est facile de devenir apiculteur amateur et l’on peut acquérir tout le matériel pour débuter – dont deux ou trois ruches peuplées – pour moins d’un millier d’euros. Néanmoins, la possession de colonies d’abeilles vous astreint au respect de la loi. Il faut aussi savoir que vous devez assurer la sécurité et le confort de votre voisinage, même si vous respectez les distances de sécurité. Les abeilles sont des insectes qui subissent de plus en plus d’attaques. L’environnement changeant, les incidents climatiques, l’arrivée de nouveaux prédateurs et l’usage de produits toxiques menacent la survie de cette espèce. Par conséquent, la mortalité des colonies est de plus en plus importante. Elle atteint et dépasse les 30% dans certaines régions, alors qu’elle n’était que de 3% avant les années 1980. Ainsi, pour maximiser ses chances de réussir l’élevage des abeilles, il est nécessaire de suivre une formation adaptée.

Nous espérons que cet article vous aura donné l’envie de débuter l’apiculture de loisir. Si vous l’avez apprécié, nous vous demandons de le partager sur les réseaux sociaux. Vous contribuerez ainsi à mieux faire connaître l’apiculture et les précautions que l’on doit prendre pour assurer sa sécurité. Nous vous en remercions par avance. Bonne continuation.

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